vendredi 13 juin 2008

Infiltration

5 commentaires:

Joachim a dit…

C'est le ciel qui est venu sur le mur.

Les TAC a dit…

« Elle avait exhumé le chevalet, les pinceaux, les couleurs. Une grande toile vierge. Un 60 marine. Le dégât des eaux nécessitait une matière imputrescible.
[...]
La toile avait séché. Elle regarda à la loupe une moisissure. Elle versa du médium dans un petit pot de crème au chocolat, vide, et y incorpora une petite crotte de bleu de Prusse. Elle délaya, prit un pinceau de soie synthétique, souple, commença d'auréoler les bords extérieurs de la fissure. Progressa vers le bas. L'envahit en s'élargissant. Elle repoussait à chaque fois le médium vers la circonférence de l'auréole, pour l'effet liseré. Au fur et à mesure que le moisi envahissait la toile, que les auréoles s'irisaient de bleu aussi délicatement que le bord d'une huître, Elisa sentait la tristesse lui serrer la gorge. »
(Emmanuelle Peslerbe, Un bras dedans, un bras dehors, Ed. du Rouergue, 2007, p. 102)

Anonyme a dit…

très mauvais pour le mur....très beau pour le dessin....

José Louro a dit…

Ugly. Not the drawing...
The previous one...magnifique!

martin a dit…

Ne vous inquiétez pas mon mur est en parfaite santé, la fuite de mon voisin est réparée!
Et merci daniele pour m'avoir fait découvrir ce joli texte. La mise en relation avec mon dessin est assez troublante, je vais aller voir de plus près à quoi ressemble ce livre.